Campagne de 1805

La campagne de 1805


Au début de l'été 1805, l'Autriche, la Suède, le royaume de Naples, l'Angleterre et la Russie forment une coalition contre Napoléon. Le 29 août, Napoléon donne l'ordre à la "Grande Armée" d'envahir l'empire autrichien. 


La "Grande Armée" marche près de 400 kilomètres en 3 semaines, le 6 octobre, elle arrive au Danube et contourne les autrichiens. Le général autrichien Mack comprend que Napoléon a réussi à le couper de ses arrières, il est trop tard, il doit capituler avec toute son armée le 20 octobre.


Napoléon essaye d'atteindre l'armée russe du maréchal Koutousov qui se replie alors que Murat fonce sur Vienne. Les autrichiens renoncent à défendre leur capitale, les clés de la ville sont remisent à Napoléon le 14 novembre.


Le 17 novembre, Napoléon apprend le désastre de Trafalgar, son rêve d'envahir l'Angleterre devient définitivement impossible.


La flotte franco-espagnole commandée par l'amiral de Villeneuve avait été interceptée par la flotte britannique commandée par l'amiral Nelson près du cap Trafalgar le 21 octobre 1805.


Nelson avait divisé sa flotte en deux colonnes, en cinq heures de combat, 18 navires de la flotte franco-espagnole sont pris, l'amiral de Villeneuve est fait prisonnier, seulement 11 navires commandés par l'amiral espagnol Frederico de Gravina réussirent à rejoindre Cadix.


Les anglais ne perdent aucun bâtiment mais l'amiral Nelson est mortellement blessé lors de l'affrontement entre son navire "Le Victory" et le navire français "Le Redoutable".


Napoléon à besoin d'une victoire décisive, il choisit son terrain, ce sera près du bourg d'Austerlitz. Le 28 novembre il demande à Murat, Lannes et Soult d’opérer un mouvement de repli pour laisser à l'ennemi le plateau de Pratzen. Napoléon installe son bivouac et son poste de commandement sur la colline de Zuran. La veille de la bataille il visite les bivouacs éclairés d'innombrables lumières.


Le 2 décembre à 4 heures du matin les coalisés quittent le plateau de Pratzen et marchent sur le flanc droit des français. L'ennemi attaque à droite, alors qu'au centre Soult attaque les colonnes ennemis et que sur la gauche, Murat et Lannes mettent en fuite le général russe Bagration.


Pendant la bataille Napoléon va de place en place accompagné de Berthier, Lannes, Bessières, Davout, Bernadotte, Soult, Junot et Murat. Il donne ses ordres et vérifie à chaque endroit l'avancement de la bataille.


Quand il voit la cavalerie de la garde impériale russe déclencher une violente contre-attaque, il donne l'ordre au général Rapp, commandant sa garde, de s'engager. Les grenadiers à cheval de la garde enfoncent les lignes des cavaliers de la garde russe et font prisonnier leur colonel, le prince Repnine.
Le 2 décembre, en fin d'après-midi la "bataille des trois empereurs" est une victoire totale pour Napoléon. Les russes fuient sur tous les fronts. Les pertes de l'armée austro-russe sont très lourdes, près de 30 000 soldats hors de combat, 45 drapeaux et 185 cannons récupérés  par la Grande-Armée.


Le Tsar Alexandre décide de se replier alors que l'empereur François II d'Autriche reconnait sa défaite et demande une entrevue à l'empereur des français.


C'est le 4 décembre que les deux empereurs se rencontrèrent près d'un feu en compagnie du prince de Liechtenstein. Ils  parlent plus d'une heure ensemble de la signature d'un armistice et des conditions de la paix qui déboucherons le 26 décembre par la signature du traité de Presbourg.


Par le traité de Presbourg le 26 décembre 1805, l'Autriche perd tous ses territoires allemands, la Bavière et le Wurtemberg deviennent des royaumes, Bade devient un Grand-duché. L'autriche perd également certaines dépendances au profit du royaume d'Italie. La prusse, qui effayée avait signé le 13 décembre un traité avec Napoléon, reçoit le Hanovre qui appartenait aux anglais contre la promesse de fermer leurs ports aux anglais.
Napoléon devait maintenant tout faire pour faire respecter ces deux traités pour que la Russie, soutenue par l'Angleterre, ne puisse agir.