Campagne de Pologne

La campagne de Pologne



Les prussiens battus, il restait les russes à défaire. La Grande Armée marche donc sur Varsovie. Les russes ayant peur d'un soulèvement des polonais décident de se replier. Murat entre dans Varsovie le 28 novembre 1806 acclamé par la population. Le 19 décembre Napoléon entre à son tour dans Varsovie et décide de mettre l'armée en quartiers d'hiver compte tenu des conditions climatiques difficiles.


C'est le 1er janvier 1807 que Napoléon aurait rencontré pour la première fois celle qui deviendra sa maîtresse, la comtesse Maria Walewska.

A la surprise générale, début janvier, les russes du général Bennigsen prennent l'initiative d'attaquer le corps d'armée français du maréchal Bernadotte qui était isolé du reste de la Grande Armée.



Napoléon donne l'ordre à Bernadotte de reculer. Benningsen averti d'un piège se replie et prend position aux abords du village d'Eylau. Napoléon qui avançait à marche forcée arrive le 7 février, il n'a que 40 000 hommes avec lui alors que les russes sont le double. Le 8 février, tôt le matin, la bataille la plus sanglante de l'empire est déclenchée par le général Benningsen, alors qu'il neige.



Les russes enfoncent profondément le centre des français, Napoléon demande à Murat  de  charger avec ses cavaliers.  Le "grandiose cavalier" rassemble 10 000 cavaliers  et  s'engouffre  dans  les  lignes russes.  C'est  probablement  la  plus importante charge de cavalerie de l'histoire. 


La bataille dure encore tout l'après-midi. Ce n'est qu'à la nuit tombante, lorsque le maréchal Ney arrive avec 8000 hommes sur le champ de bataille, que le général russe ordonne la retraite.



L'unité de cavalerie légère des chasseurs à cheval de la Garde impériale participe activement à la bataille, le colonel Dahlmann, commandant la garde y est mortellement blessé.


Eylau n'est ni une victoire, ni une défaite, même si Napoléon reste mettre du terrain. 40 000 soldats hors de combat, dont 17 000 français gisent sur le champ de bataille. Napoléon s'installe dans le château de Finkelstein et attend des renforts de France pour pouvoir continuer à faire la guerre aux russes, dans l'espoir d'une bataille décisive.



Napoléon prépare un plan de bataille contre les russes en essayant d'ouvrir un autre front en Orient avec l'aide des turcs et des perses. Le 4 mai un traité d'alliance franco-perse dirigé contre les russes est signé à Finkelstein.
L'empereur russe, Alexandre 1er pense lui qu'il tient Napoléon, que son armée est supérieure et doit gagner, il pousse Bennigsen à en finir au plus vite. Les combats reprennent début juin, après plusieurs batailles, dont celle d'Heilsberg le 11 juin, les russes se replient vers le nord. 


Napoléon tend un piège au général Bennigsen avec l'aide du corps d'armée du maréchal Lannes. Le général russe ayant traversé l'Alle va être contraint de combattre le dos au fleuve.



Au matin du 14 juin 1807, Bennigsen n'a devant lui que les 20 000 hommes des maréchaux Lannes et Mortier, mais en début d'après-midi, Napoléon arrive d'Eylau avec prêt de 60 000 hommes.



La bataille démarre réellement vers 17 heures lorsque la maréchal Ney, appuyé par les cavaliers de Latour-Maubourg, déclencha une attaque générale. 



Les russes résistent farouchement mais vers 19 heures l'artillerie française a détruit les ponts sur l'Alle, Ney et Victor sont dans Friedland, l'armée russe est coupée en deux.




Sur ordre de Napoléon, Lannes et Mortier achèvent le travail, les russes qui tentent de repasser l'Alle en empruntant des gués sont tués, noyés ou capturés. Jamais Napoléon n'avait vaincu aussi totalement une armée ennemie, d'autant que le 27 mai le maréchal Lefebvre avait pris Dantzig.

Les russes et les prussiens battus se retirent derrière le fleuve Niémen et sollicitent un armistice. Napoléon accepte et le 25 juin les deux empereurs, Alexandre et Napoléon, se rencontrèrent pour la première fois sur un radeau improvisé au milieu du Niémen.





Les deux empereurs négocient avec l'apparence d'une entente parfaite, le traité de Tilsit, signé le 7 juillet, crée le grand-duché de Varsovie, rétablit l'indépendance de Dantzig et fonde le royaume de Wesphalie que Napoléon confiera à son frère Jérome.
Le Tsar Alexandre reconnait la confédération du Rhin et les royaumes de Naples et de Hollande et s'engage à servir de médiateur entre la France et l'Angleterre.



Pour faire plaisir au Tsar, la Prusse n'est pas démantelée complètement mais signe le 9 juillet un traité humiliant qui ne lui laisse qu'un tiers de son territoire. La reine Louise de Prusse avait bien tentée de séduire Napoléon pour conserver Magdebourg, mais l'empereur ne se laissa pas faire et ne lui offrit qu'une rose.
La reine Louise, symbole du patriotisme prussien, mourra en 1810, minée par la perte de sa chère ville de Magdebourg.



Tilsit déclaré neutre pendant les négociations, sera l'occasion pour les soldats des deux armées de fraterniser.


Le 22 juillet 1807 à Dresde, Napoléon donne aux polonais une constitution, dont un article impose le code civil français au nouvel état. Napoléon prend le titre de protecteur de cet état vassal de l'empire français.